vendredi 30 novembre 2018

Black out à l'école hôtelière !


Le vendredi 19 octobre a eu lieu un souper dans le noir à l’école hôtelière de l’ISM.
Ce projet m’a intriguée et j’ai donc décidé de chercher à en savoir un peu plus. Je suis allée interroger Mme Journaux, la cheffe d’atelier de l’école hôtelière, afin qu’elle réponde à quelques questions.

1.    Dans quel but et pour quelle cause avez-vous organisé un souper dans le noir ?

Mme Journaux : « Ce souper était organisé au profit de CAP48, pour sensibiliser les personnes qui sont venues manger ainsi que les élèves au monde des aveugles. L’opération a été un réel succès ».


2.    Quel était le menu ? Comment l’avez-vous élaboré ?

Mme Journaux : «  La personne qui s’occupe de l’organisation, madame Baeten, nous a demandé d’élaborer un menu. Bien sûr, nous avons imaginé ce menu en fonction du prix mais aussi en fonction de la facilité à le consommer. L’entrée était composée de poisson et de fruits de mer, ce qui était très simple  à manger étant donné que tout était décortiqué, qu’il n’y avait aucune coquille. La difficulté principale était le plat : une cuisse de pintadeau, ce qui était un peu plus compliqué  à gérer pour les convives.  ».

3.    Techniquement, quelle mise en place cela a-t-il exigé d’une part pour les convives, d’autre part, pour les élèves de l’école hôtelière ?

Mme Journaux : « Pour les convives, il a fallu mettre des caches à toutes les fenêtres, pour que la pièce soit  obscure. Les élèves se sont exercés entre eux l’année passée pour se familiariser à la situation. Cette fois, ils ont servi avec des lampes frontales, étant donné que  travailler complètement dans le noir n’est pas possible. Les clients, eux, avaient un bandeau sur les yeux, car bien sûr tout était obscurci, mais l’être humain s’habitue au noir assez vite : si vous faites l’expérience et que  vous restez un moment dans le noir, vous allez voir clair !

4.    Qui étaient les convives ?

Mme Journaux : « Nous avons réuni les membres de la direction de l’école, du pouvoir organisateur (PO), des personnes politiques de Couvin ainsi que des personnes venues de l’extérieur. C’était ouvert à tout le monde ».

5.    Comment le souper s’est –il déroulé ?

Mme Journaux : « Très bien. A l’entrée les participants étaient accueillis par un élève qui leur donnait les directives, les explications sur le déroulement du repas. Ils revivaient  un tablier et un bandeau pour les yeux. Les élèves avaient pour mission de conduire les convives à leur table.  Une fois installés à table, le serveur se présentait à eux ; il verbalisait systématiquement tous ses gestes. Étant donné que les clients ne voyaient rien, s’ils avaient besoin de quelque chose, ils appelaient le serveur par son prénom. Les clients se servaient eux-mêmes à boire, ce qui impliquait de laisser le doigt dans le verre et d’arrêter de verser lorsque le liquide atteignait le doigt. Ils pouvaient cependant demander de l’aide au serveur si nécessaire. »

6.    Si ce n’est pas indiscret, combien avez-vous gagné ?

Mme Journaux : « L’école hôtelière n’a rien perçu, étant donné que ce souper était organisé pour une œuvre. Nous avons offert la salle, le service, l’eau, le chauffage et l’électricité. Par contre CAP48 s'est procuré  les marchandises pour réaliser le menu, ils ont fait appel à des maisons comme par exemple Discobeer afin d’obtenir un geste de celles-ci. Ils ont acheté des marchandises aux prix les plus bas possible chez les fournisseurs. Souvent, ceux-ci acceptaient de faire un geste financier pour permettre à CAP48 de faire un maximum de bénéfices ».

7.    Qu’est-ce que cette expérience a apporté aux élèves ? Est-ce que c’est à refaire ?

Mme Journaux : «  Les élèves ont vraiment apprécié cette expérience qu’ils ont trouvée très enrichissante. Ils étaient assez nerveux car ce n’est pas tous les jours que l’on sert un repas dans le noir. Nous n’avons servi que 30 personnes et tout s’est très bien passé, car les serveurs avaient de l’espace, ils pouvaient tourner facilement autour des tables. Si nous avions eu 80 personnes, cela aurait été beaucoup plus compliqué et on n’aurait pas pu faire un service de cette qualité-là. Il faut en être conscient, je pense que c‘est à refaire mais en limitant le nombre de couverts pour éviter les catastrophes ».

En conclusion, cette expérience a apporté beaucoup tant aux convives qu’aux élèves. Elle était d’autant plus enrichissante qu’elle a servi une bonne cause !


Un tout grand merci à Mme Journaux d’avoir répondu à mes questions.




vendredi 23 novembre 2018

L'enfermement de familles avec enfants : une situation scandaleuse !


Résultat de recherche d'images pour "photo pétition centre fermé"Il y a un peu plus d’un mois, le Parlement fédéral a adopté une proposition de loi. Celle-ci interdirait la réclusion de familles avec enfants mineurs dans des centres fermés.
A ce jour, plusieurs familles ont pourtant été détenues jusqu'à 30 jours.

Qu'est-ce qu'un centre fermé ?
C’est un lieu situé sur le territoire belge qui est géré par l'Office des Etrangers. Les migrants y sont détenus, mis à la disposition du gouvernement.
La Belgique compte 6 centres, dont la capacité totale d'hébergement est de 628 places. On peut estimer qu'au total, 8000 personnes y sont détenues annuellement.

Pourquoi certaines personnes y sont-elles enfermées ?
Si un étranger n'est pas en ordre administrativement pour se trouver dans notre pays, qu’il ne présente pas de documents justifiant l'objet et les conditions de son séjour, il sera susceptible d'être enfermé dans un de ces centres.

Quelle est la durée d'un séjour ?
La loi de 1980 précise que le demandeur d’asile mis en détention ne peut pas le rester plus de 5 mois. Si ce délai est passé, le Ministre de l'Intérieur peut décider de le prolonger jusqu'à 8 mois maximum.
Pour ce qui est des familles avec enfants mineurs, La loi prévoit que la détention de familles avec enfants mineurs est autorisée pour « une période aussi courte que possible » ou pour « une durée déterminée ». Cette idée de courte durée n’est toutefois pas décrite plus en détail dans la loi.

Comment les familles sortent-elles de ces centres ?
Ce séjour particulier peut prendre fin pour différentes raisons.
Premièrement, toute personne détenue peut, chaque mois, contester par le biais de son avocat devant le Parlement la légalité de la mesure de détention. Si le Parlement décide que la présence d'un détenu n'est pas justifiée, celui-ci sera remis en liberté.
L'Office des Étrangers peut aussi décider de remettre une personne en liberté pour raisons médicales, estimant que la personne a besoin de soins.

Quelles lois ont été votées ?
En juillet 2011, une loi a été votée pour encadrer l'enfermement de mineurs étrangers sur le territoire belge. Elle répond aux arrêts (En droit, les arrêts sont les jugements les plus importants que produit un système judiciaire, souvent par une cour supérieure, au contraire de simples jugements, rendus le plus souvent par d'autres instances judiciaires, par exemple susceptibles d'appel en ladite cour supérieure) de la Cour européenne des droits de l'homme  qui a condamné la Belgique à cause de la présence de mineurs en centre fermé. 

Le texte interdit la détention d'enfants dans des centres fermés, mais autorise le fait de maintenir des familles dans un lieu déterminé, adapté aux besoins de ces familles.

Le sujet de l'immigration a toujours suscité de grands débats entre les différents partis, opposant la solidarité d’une part et la sécurité de l’autre. Malheureusement aucun accord n’a jamais été décidé. Voilà pourquoi, aujourd’hui, nous en arrivons à des situations humainement indignes de notre démocratie.

Un exemple parmi tant d’autres : la famille Breischa
Concentrons-nous maintenant sur la famille Breischa d'origine serbe, qui, avec 4 enfants âgés de un à 6 ans, a été placée au centre « 127 bis ». Toutes les procédures en vue d'obtenir un titre de séjour pour la famille ont été rejetées. Celle-ci est en séjour illégal depuis 2013. Elle a été à deux reprises placée dans une maison familiale ouverte, mais elle a à chaque fois fui. D'après le secrétaire d’État à l'Asile, Theo Francken (N-VA), le père de famille serait un "criminel grave".
Un "nouveau traumatisme" selon les avocats
Dans un communiqué, les avocats de la famille serbe « déplorent l'acharnement à l'encontre de cette famille […] : alors que la famille ne peut être expulsée pendant la durée de la procédure d’asile, elle a été à nouveau arrêtée de manière tout à fait inutile. » Le pédiatre et le pédopsychiatre qui leur ont rendu visite au centre fermé décrivaient l’expérience traumatique de ces enfants et craignent l’arrivée de troubles comportementaux. Ils préconisent un suivi d’urgence. « La réarrestation immédiate après leur libération risque d’aggraver considérablement la situation de ces enfants."
Les avocats demandent donc la libération immédiate de cette famille, confortés par le fait que le juge, spécialisé en droit des étrangers, a décidé que la demande d'asile des enfants "devait être examinée plus sérieusement". La mise en place de leur libération prendra donc beaucoup du temps puisqu’un complément d’enquête est requis.

Sur Twitter, le secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration a réagi. En déplacement à Vienne mi septembre pour une conférence sur la migration, Theo Francken a indiqué que le délai des 28 jours était renouvelé, et a appelé les avocats "à arrêter les procédures inutiles qui n'ont aucun sens et qui créent du stress pour les enfants". 
Le mardi 9 octobre, le cabinet de Theo Francken aurait affirmé ceci : "La famille a choisi, près 34 procédures, de retourner volontairement dans son pays d'origine et a signé une déclaration de départ volontaire".

Quelles perspectives, quelles solutions ?
Les politiques ne semblent pas chercher d’autres alternatives pour le bien-être de ces demandeurs d’asile. Je ne pense pas être la seule à être révoltée : les citoyens et des ONG comme Amnesty International et Caritas International se mobilisent. De nombreuses pétitions  contre la détention de mineurs dans des centres fermés ont déjà été lancées mais pour le moment sans conséquences politiques concrètes.

Sur le plus long terme, les élections fédérales de 2019 seront l’occasion de revendiquer :

o   la régularisation des sans-papiers,

o   la fermeture des centres fermés,

o   l’arrêt des expulsions,

o   l’arrêt de la criminalisation des sans-papiers,

o le respect des droits fondamentaux comme l’accès aux soins médicaux et à l’éducation,

o  le respect et l’application des droits de l’enfant,

o  l’instauration d’un droit nouveau de la circulation et de l’installation des personnes qui prennent en compte la réalité du monde dans lequel nous vivons.

A l’heure où nous publions, le gouvernement Michel connaît une crise importante qui oppose le premier ministre à la NVA, sur la question de la ratification d’un traité international de coopération concernant le problème migratoire. La NVA refuse la signature ; Charles Michel la souhaite. Preuve que le sujet reste épineux, particulièrement en Belgique.
                                                                                                                     
                                                                                                 Clarisse Cordier

lundi 12 novembre 2018

Les heureuses élues !!

Voici nos grandes gagnantes du concours de la rentrée!! Bravo à Lucie Guimin et à madame Laffineur !





Continuez à consulter les articles régulièrement postés par les élèves du 3ème degré du cours de renforcement Français. Restez au courant de nos publications aux sujets variés et créatifs en vous abonnant au blog. C'est facile : il suffit d'entrer votre adresse email sur la page d'accueil !

On compte sur vous! 

À très bientôt pour de nouvelles infos à partager avec vous !! 😄



L’équipe de rédaction de la D-Pesche 😉

jeudi 8 novembre 2018

Résultats du concours de la rentrée !!


Le moment tant attendu est venu !!! 
Regarde la vidéo et découvre qui a gagné ! 

Merci à tous pour votre participation !! 😉






Eléonore Birotti, 6GTa

lundi 5 novembre 2018

Toutes les anecdotes que les fans de La Casa de Papel doivent absolument savoir !





Quoi de mieux durant la longue attente de la saison 3 de la Casa de Papel (« Maison de papier ») que d’approfondir vos connaissances sur cette série qui est devenue, après sa diffusion par Netflix en décembre dernier, la série la plus regardée sur ce service de diffusion en streaming ?




En effet, ce feuilleton espagnol, devenu phénomène mondial, continuera à faire parler de lui car une troisième saison sera diffusée l’an prochain pour notre plus grand bonheur! Pour ceux qui auraient vécu dans une grotte ces six derniers mois, La Casa de Papel nous plonge dans l’histoire d’un génie du crime et de la manipulation. A l’aide de huit complices, celui-ci compte braquer la Maison Royale du Timbre et de la Monnaie d’Espagne, projet peu scrupuleux qui implique une vaste prise d’otages. Alors dévoilons les subtilités de cette série qui deviendront bientôt l’objet de toutes les cours de récré.



  • La célèbre chanson  « Bella ciao » n’est pas une musique espagnole mais bien un chant des partisans communistes italiens écrit fin des années 1944.
  • Toutes les prises de vue dans la Maison de la Monnaie ont été réalisées en studio car, en réalité, ce lieu - le plus symbolique de la série - s’avère être le Conseil supérieur de la Recherche scientifique, qui a refusé l’accès aux caméras.
  • Etonnamment, dans le scénario original, tous les membres du casse devaient mourir d’une maladie mortelle. Seulement deux saisons auraient donc été possibles ! Or, vu le succès, il aurait été dommage de tuer une telle poule aux œufs d’or !

  • Normalement, La Casa de Papel ne devait pas porter ce titre  mais s’intituler  "Los Desahuciados" (« les expulsés »). On a eu chaud… ce titre aurait été égratigné par beaucoup de bouches non hispanophones !
  • Comme vous vous en doutez, la production n'a pas utilisé de vrais billets dans la série. Elle les a tout simplement fabriqués avec des coupures du journal espagnol ABC : une astuce bien trouvée qui nous a tous bluffés!
  • Une série pas si fictive… En effet, en juin 2014, des individus ont été arrêtés à Grenoble car ils étaient suspectés de préparer l’attaque d’une des plus grandes imprimeries de billets d’Europe. Des armes lourdes, des cagoules, de grosses cylindrées mais aussi des appareils de brouillage d'ondes et du matériel destiné à percer des bâtiments en béton avaient été saisis par la police. La fiction a rattrapé la réalité !
  • C’est normal que ce feuilleton plaise à autant de personnes… En effet, Alex Pina, le réalisateur de la série, a réécrit 52 fois le script afin de le peaufiner pour qu’il soit parfaitement à son gout … et donc au gout du plus grand nombre aussi !


Alors bloquez vite la date du 29 septembre 2019 dans votre agenda jour de sortie de la saison 3 sur Netflix… moi, c’est déjà fait !






Lucie Pierret


                                                              

Le plus grand Melting Pot de styles au monde !

      Il y a deux mois, plus précisément durant les weekends du 12 et du 19 avril, a eu lieu le festival Coachella.   Drôle de nom, n’est-...