Sharon
Waxman, Ashley Judd et Rose McGowan mais aussi Asia Argento, Angelina Jolie et
Lucia Evans. Ces célébrités vous évoquent peut être juste des titres de films
mais elles n’ont pas que leur métier d’actrice en commun. Elles ont toutes subi
du chantage, des attouchements ou des agressions sexuelles de la même personne. Cette personne, c’est
Harvey Weinstein, l'un des producteurs les plus célèbres et les plus
primés de Hollywood. Il a
notamment supervisé le film « Pulp
Fiction » en 1994, « Shakespeare
in Love » en 1998 ou encore la célèbre série « Scream » en
2017.
L’affaire Weinstein a fait les gros titres des médias seulement en 2017, alors que des années plus tôt, Weinstein profitait déjà de sa notoriété d’homme puissant dans le milieu du cinéma pour exercer une forme de pression sur les actrices (de préférence très jolies), si elles tenaient à obtenir un rôle dans le monde du film…
L’affaire Weinstein a fait les gros titres des médias seulement en 2017, alors que des années plus tôt, Weinstein profitait déjà de sa notoriété d’homme puissant dans le milieu du cinéma pour exercer une forme de pression sur les actrices (de préférence très jolies), si elles tenaient à obtenir un rôle dans le monde du film…
Cette affaire a fait émerger le mouvement
« Me too » - que vous connaissez peut-être
mieux sous l’ashtag « balance ton porc », sa version francophone qui
défend les mêmes valeurs.
Toutes les femmes qui ont subi une forme de harcèlement sexuel peuvent s’y retrouver. Qu’ils se soient passés dans la rue, dans le métro, au travail ou à la maison, tous ces actes sexistes ne peuvent plus être passés sous silence : il faut les dénoncer ! Les femmes du monde entier peuvent maintenant publier sur les réseaux sociaux sous « #me too », pour témoigner des actes misogynes dont elles ont déjà souffert.
Toutes les femmes qui ont subi une forme de harcèlement sexuel peuvent s’y retrouver. Qu’ils se soient passés dans la rue, dans le métro, au travail ou à la maison, tous ces actes sexistes ne peuvent plus être passés sous silence : il faut les dénoncer ! Les femmes du monde entier peuvent maintenant publier sur les réseaux sociaux sous « #me too », pour témoigner des actes misogynes dont elles ont déjà souffert.
Ce mouvement offre à chacune un moyen de se
faire entendre. Trop souvent, la police ne dispose que de témoignages et manque
de preuves pour prendre une affaire au sérieux. En effet, témoigner n’est pas
une chose facile à faire quand les actes subis sont traumatisants. De plus, trop
souvent, les plaintes restent sans suite, ce qui renforce le sentiment d’humiliation pour ces femmes
déjà blessées dans leur chair. Les chiffres sont frappants : seuls 11 % des affaires d’attouchements
sexuels débouchent sur une condamnation. Dans
les cas de viols, ce chiffre fait encore plus grincer les dents : 4 % des
affaires seulement mènent à une inculpation.
Evidemment, en publiant sur internet son témoignage, on prend le risque de s’exposer aux jugements, aux critiques et aux commentaires malveillants. C’est pourquoi, les femmes ont le choix de publier avec l’ashtag sous un pseudonyme.
Evidemment, en publiant sur internet son témoignage, on prend le risque de s’exposer aux jugements, aux critiques et aux commentaires malveillants. C’est pourquoi, les femmes ont le choix de publier avec l’ashtag sous un pseudonyme.
Heureusement, ce mouvement fondé sur un ashtag dépasse le virtuel…
Aujourd’hui,
les conséquences de cette libération de la parole des femmes forment une onde de choc… Woody Allen, qui
s’est vu accusé d’attouchements sexuels sur sa fille adoptive il y a 20 ans,
n’intéresse plus les maisons d’éditions qui refusent de publier sa biographie. Elles ne veulent pas cautionner les faits qui
lui sont reprochés.
Pour en revenir à Harvey Weinstein, la police de New York a ouvert une enquête à son encontre. Mais selon le « Wall Street Journal », l’ancien producteur aurait négocié avec ses victimes l’abandon des poursuites civiles. Son procès reste fixé au 3 juin, il risque 25 ans de prison.
Pour en revenir à Harvey Weinstein, la police de New York a ouvert une enquête à son encontre. Mais selon le « Wall Street Journal », l’ancien producteur aurait négocié avec ses victimes l’abandon des poursuites civiles. Son procès reste fixé au 3 juin, il risque 25 ans de prison.
De manière générale, depuis deux ans, la parole des femmes s’est libérée : les plaintes pour violences sexuelles à la police ont augmenté de 23,1 % en France. Plus de 70% de ces femmes affirment que la création de l’ashtag « balance ton porc » a été l’élément déclencheur. On peut donc en déduire que les femmes sont bien plus fortes que ce que tous les machos laissent penser et surtout que la solidarité leur permet désormais de ne plus avoir peur. L’artiste belge Angèle se bat aussi pour cette cause : la chanson « Balance ton quoi » a fait beaucoup parler d’elle car elle dénonce de façon piquante le sexisme encore beaucoup trop présent dans notre société. Par ce texte fort, Angèle se charge de refaire notre éducation en nous inculquant des valeurs d’égalité des sexes et en suggérant aux femmes de prendre confiance en elles. Le clip à l’apparence légère s’est imposé comme une vraie leçon sur les rapports sociaux égalitaires.
Vous l’avez compris, beaucoup de moyens se mettent en place pour qu’un jour, plus aucun acte de domination sur les femmes ne soit commis…
Continuons sur cette voie !
Lucie Pierret
et Lucia Evans
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