Les
élèves de 5GT ont rencontré deux demandeurs d’asile et Geneviève Damas, l’auteure d’un roman sur l’immigration.
Dans
le cadre du cours de français, nous avons lu le roman « Patricia » de
Geneviève Damas dans le but de recevoir l’auteure, le 24 novembre dernier, et de
lui poser des questions sur son travail d’auteure ainsi que sur son roman.
Nous avons également rencontré 2 demandeurs d’asile du centre de Oignies
pour qu’ils puissent nous parler de leur histoire. Nous avons pensé
qu’organiser ces deux rencontres en même temps illustrait idéalement le roman de Geneviève Damas qui traite d’immigration
mais surtout de solidarité. Afin que la rencontre se déroule dans les
meilleures conditions possibles, nous avions organisé une auberge espagnole
dont les plats étaient préparés par les élèves. Ce repas a permis à nos invités
de se sentir à l’aise et donc d’installer
une atmosphère agréable, conviviale et propice aux échanges, voire aux
confidences.
Tout d’abord, rencontrer cette
auteure nous a permis d’abandonner certaines idées toutes faites sur les
écrivains. Geneviève Damas n’est pas un vieil homme barbu qui passe ses
journées à écrire dans un coin isolé entouré de livres comme beaucoup se représentent
l’écrivain-type. C’est une femme de caractère, pleine de conviction, qui défend
ses idées et qui est capable d’ouvrir son ordinateur portable dans les endroits
les plus incongrus pour poursuivre l’écriture d’une pièce de théâtre ou d’un
roman.
Ce jour là, nous avons pu lui poser
de nombreuses questions sur son métier et sur la genèse de son roman
« Patricia ». Geneviève Damas nous a appris que l’idée de ce récit
lui était venue lors de son voyage humanitaire à Lampedusa, une île située aux
frontières de l’Europe. Ce voyage avait pour but de mieux comprendre la
situation des migrants qui n’est pas des plus favorables. En effet, sur place, leur
accueil est médiocre car ils arrivent en masse tous les jours, ne peuvent donc
pas bénéficier d’une hospitalité chaleureuse et personnalisée. L’ambiance sur
l’île a donc paru pesante à l’écrivaine. Par ailleurs, il y a quelques années,
Geneviève Damas a accueilli une
jeune fille et son frère, immigrés, chez elle. La jeune fille l’a inspirée pour créer le
personnage de Vanessa.
L’écriture de « Patricia »
a pris quatre ans car, selon l’auteure, le sujet de l’histoire ne peut être
pris à la légère puisque c’est un sujet polémique qui nourrit de nombreux
débats politiques. Le prénom « Patricia » avait été choisi avant
qu’elle ne commence à écrire le roman. L’écrivaine souhaitait que le prénom
d’un des personnages principaux soit un peu démodé. L’intention de Geneviève n’était pas de faire
passer un quelconque message mais bien de parler d’un sujet qui lui tient
particulièrement à cœur afin que les lecteurs prennent conscience de ce qu’il
se passe ailleurs dans le monde.
Nous avons donc rencontré une
écrivaine passionnée et qui défend coûte que coûte ses idées sur l’immigration
et la tolérance. Grâce à cette rencontre plutôt atypique, la plupart d’entre
nous ont pu laisser leurs préjugés de côté, que ce soit sur le métier
d’auteur(e) ou sur les demandeurs d’asile. Ces rencontres nous permettent
d’être en relation avec des gens de différents milieux et nous sont bénéfiques
car c’est en côtoyant la différence qu’on apprend à en apprécier toute la
richesse et que l’on devient tolérant.
Marine Beroudiaux et Shelcy Bertrand, 5GT.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire